La saisonnalité de mon activité fait que j’aborde plusieurs fins dans une année , la première en juin pour l’arrêt de mes cours, fin août pour clore l’intense période estivale, fin octobre pour la fermeture de la galerie et donc la fin d’année en décembre comme tout le monde.. Plusieurs fins, comme les actes d’une pièce de théâtre, comme des couchers de soleil qui abaissent le rideau sur des périodes de vie, des morceaux choisis.. Une année ça passe vite au final.. Demain c’est le jour des morts , mais aujourd’hui pour moi c’est le jour des mots. Il manque juste un R, comme un air de déjà vu, un cycle qui se répète depuis une dizaine d’années déjà..

J’ai juste commencé hier à ramener des tableaux, je continue ce week-end, toutes mes aquarelles seront de retour à Velleron pour l’hiver.. Le premier bilan n’est vraiment pas terrible, par rapport à l’année dernière j’en suis à des dizaines d’aquarelles vendues en moins . C’est énorme. Car le loyer et les charges restent les mêmes. Sur les 365 jours d’une année on en passe plus de 200 à la galerie, en espérant en vendre une ou 2 par jour, en comptant les petites.. Tant pis pour les jours de pluie ou de canicule intense… Hé oui, les petits formats sont les plus demandés mais cela est forcément chronophage (au détriment des grands ).. C’est un choix de survie dans ce domaine artistique.. Je rappelle que je n’ai pas de retraite à côté.

Bref, 2025 ne sera pas ma meilleure année, mais j’aurais vu des couchers de soleil magnifiques, des fleurissements merveilleux, des sourires illuminant des journées, et mille autres petites joies qui font oublier le reste..

Les visiteurs offrent parfois de belles rencontres, cela fait plaisir de voir des gens biens, sympas, respectueux.. Cela change de ceux qui ressemblent à nos hommes politiques, vous savez, ceux qui vous font des promesses du genre « je repasse tout à l’heure » ou « je prends votre carte je vais vous contacter » etc.. J’attends toujours, et parfois depuis plusieurs années.. LOL… Mais les pires se sont ceux qui se baladent dans la galerie, prennent une ou 2 aquarelles dans les mains, ils semblent vraiment conquis et décidés, et puis repartent soudainement en redéposant les aquarelles… POURQUOI ???!! La déception est égale à l’espérance provoquée.. C’est comme si vous aviez rdv avec Natalie Portman, la porte sonne, vous ouvrez, et en fait c’est Gérard Larcher qui se présente.. C’est pareil niveau déception.. Je pense qu’il en est de même avec les politiques en France depuis tant d’années, des promesses, des faux-semblants, des mensonges, de l’incompétence, des magouilles, et au final on finit toujours par payer davantage.. (La fameuse taxe Zucman ne sera pas votée, heureusement car les ultra riches comme moi seraient prêts à quitter la France pour Dubaï.. LOL…)

Sinon, dans le reste de l’actualité pas la peine d’évoquer certains irresponsables qui agitent le spectre des armes nucléaires, (je me suis promis de ne pas citer de noms récurrents ici), quant au cyclone Mélissa je préfère évoquer la métisse d’Ibiza chantée par Julien Clerc, c’était plus agréable.. Le monde a besoin de beauté et de poésie.

A propos de poésie, voici donc ma dernière aquarelle et elle s’intitule ainsi :

Un travail dans le mouillé sur mouillé, 30×40 cm. Je n’ai guère eu le temps de faire plus ces jours-ci.

Les nouveaux sujets d’exercices ont été postés pour novembre ; il y a un coucher de soleil (puisque c’est la fin), le village de Méthamis et les coings de Marie Odile.. Il y a de quoi choisir de s’exprimer..

Le thème du mois sur mon site (après les paysages d’automne) sera consacré aux couchers de soleil et aux effets de brume.. C’est de saison..

Hier en partant de Roussillon à la fin du jour il y avait une lumière magnifique, dorée et fusante, sur une nature elle même étincelante dans ses nuances de jaunes, ocres, oranges et rouges parfois.. C’était prodigieux.. Les derniers couchers de soleil étaient aussi superbes, les nuages formaient des cités gigantesques, roses, oranges et jaune de Naples, et tout cela évoluait en quelques minutes, c’était une merveille éphémère qu’aucun appareil photo n’aurait pu immortaliser.. Il fallait le vivre dans l’instant.

Je vous souhaite un bon week-end ; c’était le jour des mots pour moi aujourd’hui. Je vais me reposer un peu la semaine prochaine.. J’en ai besoin pour ressusciter un peu..

A bientôt !