La vision de notre travail à l’aquarelle ne cesse d’évoluer au fil du temps. Je conseille souvent à mes élèves de ne pas jeter leurs premières aquarelles (même si elles paraissent horribles) elles servent toujours de référence par rapport aux progrès que l’on est en train d’accomplir.. Tant que l’on n’est pas un grand maître international, il arrive que notre travail puisse paraître médiocre ou imparfait.. Heureusement ! Il faut passer par ce genre de paliers de progression , ne pas être pressé de réaliser quelque chose de « correct » ou convenable à l’aquarelle..
Alors que je viens de participer à ma dernière journée de peintres dans la rue (à St Rémy fin juin), je réalise que cela fait presque 20 ans que j’avais commencé , dans la crainte du regard des autres et les doutes sur la qualité de mon travail.. Quand je revois des photos de cette époque j’ai un peu honte de ce que j’exposais ; et pourtant j’avais le sentiment de me débrouiller pas mal.. J’ai énormément de gratitude pour tous ceux qui m’ont acheté quelque chose, complimenté, et en quelque sorte encouragé dans cette voie..
Aujourd’hui j’ai l’impression de me débrouiller pas mal (d’être meilleur qu’il y a 10 ou 15 ans en tous cas) mais tellement loin encore de certains maîtres aquarellistes des magazines..
Qu’importe ! L’essentiel est de progresser , encore et toujours, à notre niveau ; de transmettre ce que l’on sait …
l’essentiel est d’être à sa place, dans l’instant présent…
Pour découvrir vos vdéos depuis quelques jours, J’espère égoïstement qu’il y en aura d’autres car j’aprécie ce que vous donnez avec générosité et talent.
Je trouve intéressante cette pensée de garder le pire pour constater ses progrès.
Je prends plaisir à persister dans cette activité créative alors que d’autres supports et outils me sont d’emblée bien plus naturels.
Forcer la patience, ses vieux penchants pour le détail et le remplissage et son ego par la même occasion est exercice bien satisfaisant au fond, qu’importe le résultat…
Se sentir à sa place dans le moment présent !