C’est par ce magnifique dessin de ma fille Inès (16 ans à la fin du mois) que je voulais commencer cet article..
Aimer sans s’en lasser. Qui, par la force des choses et des gestes barrières qui nous sont imposés depuis quelques mois devient Aimer sans s’enlacer… C’est l’une des conséquences cruelles, cette distanciation, qui fait que l’étreinte chaleureuse, la franche embrassade, ce plaisir puissant de serrer fort un proche dans ses bras devienne un geste tabou, un interdit réservé au monde d’avant, et qui, l’on espère, ne tardera pas à revenir dans le monde d’après… Quand ? Personne ne le sait vraiment. Nous verrons bien au jour le jour ; et comme ces beautés qui ne durent, nous prendrons conscience de la chance de pouvoir s’enlacer de nouveau.. Pleinement. Dans la conscience de l’instant présent.
Tant de choses que l’on considérait comme acquises, comme évidentes, ne le sont plus pour le moment. Un changement n’est jamais évident à accepter ; perdre ses avantages et son confort encore moins.. Il est alors plus facile pour certains de faire comme si de rien n’était ; la politique de l’autruche .
Personnellement je continue de peindre, sans m’en lasser. C’est une chance et j’en suis conscient. Même les cabanons, les coquelicots, les champs de lavandes, ces fameux « classiques » dans mes peintures, sont peints avec coeur, car toujours dans l’idée qu’ils feront plaisir à quelqu’un.. c’est ma motivation, bien avant le commercial.. Je n’arrive pas à peindre machinalement ; et puis ce formidable médium qu’est l’aquarelle permet une nouvelle aventure à chaque fois ; la surprise, l’imprévisible.. Toujours dans l’optique que le meilleur est à venir…
Cette vue de Porquerolles a été peinte cette semaine. Vous avez pu remarquer que cet endroit me plait puisque il a été proposé en exercice pour élèves.. (Même si ce n’est pas la même photo). Le bleu des eaux, les plages de sable, la nature sauvage, etc.. bien sûr c’est sans doute parce que cela me rappelle mon île natale que j’aime tant ce lieu. C’est comme une étreinte de la beauté . Intense et fugitive.
Pour ceux qui auront choisi la Bretagne, c’est tout aussi beau. (Il y a juste une petite différence de température de l’eau, mais ce n’est qu’un détail..)
Un grand merci aux personnes merveilleuses que j’ai croisées à la galerie de Roussillon.. Certaines rencontres sont des bouffées d’oxygène, et de belles ouvertures d’esprit.. Hier il y eut même 2 enfants de 5 et 6 ans , passionnés de peinture, qui ont tout regardé (vraiment tout) et qui ensuite m’ont demandé chacun un crayon et une feuille pour dessiner puis m’offrir leur dessin.. Je ne sais pas de quelle planète ils venaient (l’astéroïde B 612 peut-être..) , mais dans cette société si avide d’immédiateté et d’écrans divers, un peu de fraîche innocence fait beaucoup de bien…
Il y a bien des choses futiles en ce monde, du brouhaha, de la superficialité, de fausses apparences… Mais tant qu’il reste l’Amour et la Beauté,
on ne s’en lasse pas…
Bravo à votre fille, c’est vraiment magnifique, elle est douée et sait de qui tenir….une famille d’artistes. Tel père , telle fille !
Superbe cette île de Porquerolles que vous avez peinte, on a envie d’y aller !
Merci!
Oui …. félicitations à Inès. Si à 16 ans elle a déjà un tel talent, qu’est-ce-que ça va être dans l’avenir! Et félicitations à son papa…qui a fait une très belle aquarelle de Porquerolles, avec un ciel splendide. A bientôt.
Félicitations à votre fille pour ce superbe dessin tellement en phase avec la période que nous traversons. Inès est aussi talentueuse que son papa. Que du bonheur à contempler vos oeuvres respectives qui nous offrent toute votre sensibilité… Vraiment bravo à tous les deux. Le petit clin d’oeil sur les 2 loulous de 5 et 6 ans passionnés de dessin m’a fait beaucoup rire…