En ayant appris hier la disparition de J.P. Bacri , j’ai failli titrer ce nouvel article : « Le sens de la fête« . C’est en effet un film que j’ai beaucoup apprécié, où l’acteur jouait parfaitement son rôle de râleur désabusé, se débattant malgré les incapables et les impondérables pour mener à bien la réussite de la fête.. Il y aurait fort à dire sur ce sens de la fête que nous avons perdu depuis tant de mois, sur ces cinémas, ces restos, ces festivals, ces concerts, qui semblent appartenir à une autre époque.. J’ai du mal à croire que ces fermetures et ces restrictions soient uniquement dans le but de couler une économie, même si la forme peut interroger, j’ose espérer que le fond nous amène à mieux gérer cette crise sanitaire.. Une anticipation de la saturation des lits d’hôpitaux, une adaptation quasi au jour le jour selon les chiffres de contaminations du virus..(?) Si la France était le seul pays à agir ainsi on se poserait des questions, mais il s’avère que tous les pays du monde sont concernés..
Alors bien sûr, on peut râler.. Critiquer les moindres décisions des « incapables » qui nous gouvernent ; certains préféreraient sans doute vivre en Corée du Nord, en Tchétchénie, en Syrie ou même en Russie..? Ou être parmi ces migrants d’Afrique ou d’Orient prêts à tout pour faire des milliers de kilomètres et arriver chez nous.. ? Il est très facile de juger et critiquer (certains animateurs et chroniqueurs télé le font très bien) mais il me semble que la réalité de ce qui se passe dans le monde mériterait que l’on se réjouisse d’être dans un pays comme le notre..
Ce mois de janvier ne brille pas par ses bonnes nouvelles ; j’aurais aimé vous faire sourire en ayant cette vision décalée et optimiste, mais j’avoue que ce n’est pas facile.. Dans ce désert, il y a eu pourtant de bonnes choses ; des colis arrivés par exemple, ou des aquarelles porteuses de lumières et d’espoirs..
Cette dernière en date est un hommage au Petit Prince. Il se tient debout ; en émerveillement ou en questionnement.. (Peut-être le renard joue-t-il quelque part, pas très loin de lui ?). Je voulais illustrer à ma manière cette citation de St Exupéry : « Ce qui rend beau le désert c’est qu’il cache un puits quelque part« . (Déjà cité dans un précédent article). La quête du Petit Prince est sans doute la même pour nombre d’entre nous, comprendre le monde et le sens de la vie.. Ce « puits » et ce « quelque part » sont les raisons pour lesquelles je continue à peindre, même si c’est dérisoire au regard des événements sur la planète. Savoir que cette peinture plaira à une personne donne un sens à sa création.
J’ai pu peindre déjà les deux sujets donnés en exercice cette semaine ; vous les verrez la prochaine fois. Je pense même faire 2 versions du chemin, car les possibilités sont nombreuses.. J’en profite pour remercier tous ceux qui ont posté de si beaux commentaires sur certaines de mes aquarelles ; j’en suis très touché. Je voulais aussi remercier ceux qui ont versé 2 ou 3 € de plus lors de l’achat de mes 2 petits ouvrages il y a un an. Par la force des choses j’ai dû descendre le prix à 20 € (au lieu de 22 ou 23), même si je ne suis pas encore rentré dans mes frais d’éditions. Le visuel des ouvrages a été rajouté dans l’onglet « Petits formats ».
Cette autre petite aquarelle (Impression végétale) va rejoindre ses soeurs dans l’onglet cité. Un travail dans le mouillé, encore ; cela s’ajoute aux quelques parts que j’essaye de donner à l’émerveillement du monde.. Une oasis dans le désert..
Patience et courage ; restons positifs…!
A bientôt !