Cela faisait des années que nous n’avions pas eu un tel hiver, où le gel matinal est quasi quotidien depuis des semaines.. Il y a eu ce petit redoux vers Noël mais l’on peut dire que depuis la mi novembre on se caille.. Et quand le mistral s’y met cela rajoute à l’envie de rester bien au chaud sous la couette.. Il y a ce côté « ours » en hibernation qui se révèle alors, dans l’attente des jours plus doux et des premiers fleurissements printaniers..
Les bonnes nouvelles arrivent cependant avec ce variant omicron (même si très contagieux) et l’on pourrait envisager un progressif retour à la normale (et des restrictions allégées..).. Tant mieux.. Cela nous laissera le temps de nous préparer peut-être à un conflit entre l’Ukraine et la Russie (et leurs alliés respectifs).. J’ironise, comme souvent, mais j’espère me tromper.. Il y a de belles choses en ce monde, malgré tout, et mon petit rôle d’aquarelliste est de vous le montrer, à ma manière..
Cette aquarelle en mouillé sur mouillé représente les falaises d’ocres de Roussillon :

Dans les tons roux et bleus, avec des retraits dans l’humide, des arbres dans la brume.. Cette technique n’a rien à voir avec celle du précédent article, mais j’aime travailler les deux.. Il ne faut pas s’enfermer . Je trouve que le grand danger d’un artiste est de s’enfermer dans son style de peinture, de tourner en rond, et de ne faire que des déclinaisons des mêmes sujets qui reviennent.. Je le vois chez certains de mes collègues, et je me rends compte aussi de ce piège en ce qui me concerne. Je me bats chaque jour contre ça. La répétition. C’est un cruel dilemme . Forcément il y a des choses que notre coeur appelle à peindre, mais il y a aussi des impératifs « commerciaux » (ce genre de sujets que l’on vent plus facilement) , car il faut payer son loyer, ses charges, l’art ne fait pas vivre que d’amour et d’eau fraîche..
Ne m’en veuillez pas, donc, si vous voyez certains thèmes qui reviennent ; j’essaye toujours de varier mes sujets, même s’il y a toujours ce point commun de la couleur et de la lumière, un peu exacerbées qui reviennent..
En cette période froide , péniblement longue, je peins aussi ce que je recherche : le soleil.

Je vous assure que je n’ai consommé aucun champignon, rien bu ni rien fumé non plus avant de peindre cette aquarelle.. J’avais juste envie de lumière. Je voulais montrer qu’elle était là, malgré tout. Malgré les arbres ou les nuages qui peuvent la masquer parfois..
Je n’ai pas utilisé de sel, juste des gouttelettes d’eau, des retraits aussi, toujours dans l’humide.. Cette aquarelle s’intitule « Le soleil malgré tout« .
Dès mardi prochain (ou lundi) il y aura un nouvel exercice proposé. Je n’ai pas encore décidé à 100% de quel thème. Comme pour mes propres sujets j’essaye d’être varié et ne pas tomber dans les répétitions, sachez que ce n’est pas évident ; il y aura toujours quelqu’un qui ne sera pas satisfait. Je fais de mon mieux .
Je vous souhaite un bon week-end, n’oubliez pas de sourire (ou de rire) malgré tout.. Le soleil n’a pas disparu..
A bientôt !
Bonjour M. Williet, la lumière illumine votre « soleil malgré tout », c’est magique et magnifique. Les arbres dansent dans la lumière pour que le soleil caresse leurs branches. Bravo pour ce morceau de rêve et merci de nous faire partager un peu votre vision des éléments.
Merci beaucoup pour votre commentaire Annie !