Déposer une émotion, sans censure… Mais non voyons, n’y voyez là aucune allusion aux choses politiques actuelles (même si je pourrais avoir au moins 49,3 raisons d’en parler..), non, je parle bien ici de l’émotion que procure une aquarelle, dans l’évasion et l’abandon qu’elle procure, et tout cela sans la censure de notre mental qui cherche toujours à nous ramener à la réalité.. Et pourtant la création artistique, comme la méditation, est un transport essentiel en ces temps agités.. Vous le savez aussi bien que moi..

S’envoler avec les pigments, laisser faire le hasard (qui ne se trompe jamais), explorer les possibilités des couleurs qui se rencontrent, du papier qui réagit, des effets de sel, des gouttes d’eau, du film étirable, etc…, il y a de quoi faire des découvertes..

J’ai réalisé cette aquarelle sur un papier 600 gr , grain torchon :

Un format 30 x 40 cm, où j’ai voulu jouer avec les couleurs froides et chaudes . Je sais que parmi vous il y en a qui préfèrent mes paysages « classiques » ou mes tons bleus, mais bon, on ne peut pas dire que je fais toujours la même chose.. Il n’y a qu’à descendre dans les derniers articles de ce blog pour y voir, des fleurs, des paysages, des ruelles, des brous de noix, des rivières, des bicolores surlignés, etc… La variété ne manque pas.

Dans les mêmes tonalités, ou presque, j’ai aussi travaillé de nouveaux petits triptyques ; je sais que certains les apprécient ; en voici 3 (parmi la dizaine déjà réalisée cette année) :

Il y a tout un monde dans chaque carré. Dans chaque carré de 7 x 7 cm il y a tout un univers, toute une éternité. C’est exactement comme dans la vie, quand vous réaliserez que certains moments, certaines heures passées, ont été plus intenses qu’une année entière. Comme un petit carré de 7 x 7 cm sur la grande page de votre existence.. Comme une rencontre (même si elle ne dure pas longtemps), comme un coucher de soleil inoubliable, comme une émotion unique, cette fameuse émotion « sans censure » qui donne un sens à la vie.

Je m’envole parfois… Désolé.

Quand je redescends sur terre, je m’inquiète des pénuries d’essence alors que l’atelier galerie de Roussillon va bientôt rouvrir.. Je comprends la colère, mais pas les blocages ; je m’agace pour des broutilles, comme par exemple quand le prix affiché en rayon (de supermarché) ne correspond pas à celui du passage en caisse…Même pour 20 centimes, rien que pour que le principe cela m’énerve.. Tout comme ces automobilistes qui ralentissent brusquement et tournent sans avoir mis leur clignotant… ça m’agace !!! J’ai parfois l’impression de devenir un vieux ronchon.. Quelle misère..! Bref. La colère peut être compréhensible, mais elle est surtout l’accumulation de dizaines de mois difficiles (gilets jaunes, covid, guerre, inflation..) qui obscurcissent le quotidien de beaucoup de français.. L’aquarelle peut modestement proposer un coin de ciel bleu et de respiration à ce moment là..

Les commentaires aux exercices ont été postés ; la date limite pour les « lents » étant atteinte aujourd’hui je posterai à la suite les photos reçues dernièrement. Le prochain sujet sera posté le 1er avril, jour de reprise à Roussillon..

J’ai peint une jolie ruelle fleurie récemment, je vous la montrerai une prochaine fois.. Comme quoi il faut savoir varier les plaisirs. Les plaisirs sont parfois dans l’attente.

A bientôt !