Encore un poncif que je vais balancer sur ce blog, toujours en essayant de mettre en relation ce qui est peint et ce qui se vit.. La maturité d’un artiste (amateur ou professionnel ) se développe tout au long de ses créations, évidemment, et comme souvent, il faut faire des erreurs pour progresser. Je ne cesse de répéter à mes élèves qu’il ne faut pas juger son aquarelle sur sa réussite ou son échec , mais sur ce qu’elle nous a permis de comprendre, d’assimiler, pour les aquarelles futures.. Si votre aquarelle est parfaite tant mieux ; mais c’est plutôt rare.. Au contraire observez bien ce que vous avez raté, les erreurs de dosage, eau et pigments, le dessin, etc… Et vous aiguiserez votre attention et votre exigence pour les suivantes..
Et donc si vous êtes mûre vous apprécierez peut-être cette récente aquarelle de mûres sauvages.. C’est la première fois que je travaille ce fruit.
Pardon pour le cadrage maladroit.. En ce moment je travaille sur des tomates.. « work in progress »..
Une petite anecdote pour finir, l’autre jour dans un de mes cours deux de mes élèves ont amené sans se concerter exactement le même sujet qu’elles voulaient peindre.. Même photo, même jour, même cours.. La coïncidence est assez exceptionnelle . Si l’on est attentif il y a parfois ce genre de hasards, de signes , qui, comme la beauté discrète des choses banales, ne se remarquent pas toujours…
Soyons attentifs…

En changeant de point de vue on aperçoit la réalité autrement ; notamment la présence d’un arbre de Judée, l’absence de la porte… Au fond j’ai préféré imaginer un escalier (qui emmène vers des choses plus belles encore, peut-être…) alors qu’il y avait juste un mur. L’option d’une porte a été aussi envisagée. J’ai aussi choisi de ne pas peindre la totalité de la feuille, laissant le blanc s’immiscer dans le sujet.. On peut aimer ou ne pas aimer, mais c’est un choix.
Il s’agit de mon village de Velleron, vu des hauteurs, avec au loin St Saturnin les Avignon, à la tombée du jour.. Finalement il ne parait pas si mal comme ça ; il suffit parfois de changer de point de vue…
Sur la photo d’origine il y avait un petit pont de bois (« qu’on traversait naguère.. » sans doute..*), j’ai préféré mettre des pierres. C’est peut-être plus solide pour une relation..
vous pouvez constater que finalement je n’ai pas mis de chat (ni d’arrosoir), j’ai voulu axer le sujet sur la fontaine elle-même, en la fleurissant davantage..
Le temps des genêts est passé, mais il reste toujours son souvenir ; en ce qui me concerne le temps est passé aussi concernant ma voiture, qui avait l’âge de ma fille (13 ans) et que j’avais déjà eu d’occasion (la voiture, pas ma fille !) .. Le prix de la réparation valant celui de la voiture j’ai décidé d’en changer ; (bon c’est vrai, on s’en fout un peu mais j’ai été bloqué pas mal de temps avec cette histoire… ‘-) )
Sous forme d’un petit florilège je voulais en profiter pour remercier celles et ceux que j’ai rencontré cette année là-bas, et qui permettent de découvrir les merveilles et les surprises de la nature humaine..
Cela fait 30 ans que je suis en Provence et c’est bien la première fois que je vois des coquelicots en novembre.. (mais bon , certains doutent encore de la réalité du réchauffement climatique..).. En tous cas je le prends comme un formidable symbole de la force de l’espoir, du renouveau, dans le froid et les jours raccourcis de novembre, improbable ne veut pas dire impossible…