Je ne pensais pas vous présenter cette aquarelle de lavandes avant un mois, mais les circonstances ont fait que je n’ai pas eu le temps de l’accrocher aux cimaises, qu’elle fut déjà vendue..
C’était un grand format (43 x 60 cm), qui m’a demandé du temps, du travail et du coeur, et si je vous en parle aujourd’hui c’est qu’elle m’a prouvé qu’il fallait que j’assume mes choix.. En effet, dans l’univers impitoyable (pas de Dallas mais) de l’aquarelle, peindre ce genre de sujet vous catalogue immanquablement par les bien pensants de l’Art, comme un peintre « commercial », qui peint de la lavande et des coquelicots.. Le mépris est fréquent pour ce genre de sujet « que l’on voit trop partout ». J’avoue avoir eu honte de certaines remarques désobligeantes, et je me défendais en expliquant que 1 : je ne faisais pas que ça, et 2 : il fallait bien vivre de sa peinture.. Ce genre de sujet se vendant plus facilement. En vérité, je trouve qu’il y a un certain snobisme derrière cette intolérance aux peintures dites « clichés » de la Provence ; un peu comme ceux qui raillent les chansons de variété parce qu’ils préfèrent le jazz.
Alors dernièrement, une énième personne est entrée dans la galerie, en dénigrant (à haute voix) ces peintures « déjà vues », préférant les abstraits de mon collègue. Même si je suis habitué au manque de tact ou de discrétion de certains je ne discute jamais du goût et des couleurs, chacun est libre d’aimer ce qu’il veut, – et heureusement ! – mais après avoir tenté de justifier mes choix, (une énième fois), je pense que le temps est venu de les assumer .
Oui, je peins des paysages provençaux, oui, il y a des lavandes, des coquelicots, des oliviers, des cabanons, toutes ces petites choses que l’on voit autour de soit quand on se promène en Vaucluse.. J’assume les peindre, non par idée mercantile, mais parce que je les aime.. Parce que je trouve ça beau.. Je pense que la peinture est une histoire d’authenticité, de coeur, et si l’on juge du premier regard, on ne prend pas le temps d’observer l’émotion que l’on a voulu partager en peignant un paysage.
Comme souvent, et comme souvent la vie nous fait un clin d’oeil , c’est une aquarelle de lavande, (celle que je vous présente en haut), que j’ai vendue une fois le départ de cette personne. Cette fois, l’acheteur avait été touché par le travail, les détails, la profondeur du paysage et le sentiment qui s’en dégageait. J’assume donc, et je continuerai de peindre ces paysages que j’aime, d’y voir de la beauté là où certains y voient du commercial.. J’ai appris que le coeur ne se trompe jamais.
Bon, à part ça, vous avez pu découvrir le sujet proposé en exercice sur mon site ; 2 sujets au choix cette fois : un hibiscus ou un paysage aux coquelicots..(pffff ! encore un cliché !!)
Vous avez jusqu’au 20 mai ; je ne posterai que les 20 premières réponses.
Pensez aussi au stage du 22, 23 mai.
A bientôt !