« En vérité, le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffit à tout. » (A. Camus)
C’est le dernier post de l’année sur mon blog, et je voulais finir par cette vision encourageante de la progression dans ce que l’on fait. Je le répète souvent, c’est parfois dur, on a l’impression de stagner, voire de régresser , que l’aquarelle est trop difficile finalement… Hé bien non, c’est juste une question de temps et de volonté, d’acceptation de nos imperfections également. Ne vous comparez pas aux autres, vous ne serez peut-être pas le prochain Marc Folly ou la prochaine Maryse de May, mais vous serez Vous, avec de jolies réussites, toutes proportions gardées, qui seront autant de pas dans votre progression. Et si votre aquarelle ne plait qu’à une personne (même un enfant de 3 ans…ou une grand-mère très âgée…) cela vaut la peine de l’avoir peinte.
Nous avons tous une vision différente des choses. Il suffit de regarder les réponses à l’exercice proposé cette semaine sur mon site, aucune façade (ne serait-ce que la couleur) ne se ressemble. C’est ce qui fait l’intérêt des interprétations. Certains verront des choses que d’autres ne verront pas..
Il m’arrive également de refaire un ancien sujet ;

Rivière en sous-bois (30 x 40 cm)
Cette aquarelle récente est une version d’une rivière que j’avais déjà peinte il y a quelques années. Avec le temps, l’expérience parfois, la vision de l’essentiel diffère sur un même sujet. Certains pourront comparer avec l’ancienne version qui est visible sur mon livre.
A propos de livre justement, je vais faire rééditer une quarantaine d’exemplaires de « Lumières de Provence à l’aquarelle » qui était épuisé. Le prix restera le même (30 € pour les lecteurs de ce blog, élèves et stagiaires). Si vous êtes intéressé(e) contactez-moi par mail. Je compte les avoir en janvier. Sachez aussi que j’envisage toujours un deuxième livre, avec d’autres photos de mes aquarelles, mais c’est un investissement conséquent qui demande concentration.. A suivre sans doute en mars…
Noël vous a peut-être gâté cette année ? C’était l’occasion idéale de recevoir un bloc de papier aquarelle, ou un tube ( au hasard) de Caput Mortum… La Ferrari sera pour une autre fois. Personnellement, en plus de la joie de voir mes enfants, j’ai eu la visite improbable d’une dame le 24 au soir qui cherchait un cadeau de dernière minute. Comme quoi le père (ou la mère) Noël existe et qu’il y a parfois de belles histoires…
Cette petite photo trouvée sur le net, pour conclure, et pour saluer tous mes élèves qui ont travaillé sur la rouille ces dernières semaines.. L’espoir se cache partout. (On peut interpréter le message de cette image comme on veut…)
La vie est une promenade dans un lieu comme celui là ; certains préféreront les zones d’ombres, d’autres l’appel de la lumière. Il y a parfois quelques marches à gravir, mais l’éblouissement en vaut toujours la peine…
Cette aquarelle vous aidera j’espère à écouter le silence de la nature, le murmure de l’eau, le bruissement léger du vent dans les arbres.. N’oublions pas d’où nous venons.
La sérénité d’un ruisseau est un havre de paix, en ces jours agités ; j’en ai peint un autre que je vous montrerai prochainement. Il faut dire que les verts et les bleus m’éloignent un peu du jaune que l’on voit tant en ce moment ; entre les revendications des uns, les réponses de l’autre, les appels à la révolution de certains, je me retrouve un peu au milieu de tout ça ; ballotté dans une multitude d’informations contradictoires, de fake news et de théories complotistes .. Bref ; du coup, pour rajouter aux revendications, je vais protester officiellement contre le prix du papier Arches. Cela reste dans mon domaine, même si cela est quelque peu égoïste , je l’avoue..
En attendant j’ai aussi composé ce florilège de couleurs douces et crépusculaires ; il y a parfois du bon dans ce qu’on considère avoir raté. Un recadrage suffit parfois.
Ces deux oiseaux discrets doivent se dire des mots doux, des aveux invisibles pour les yeux, mais qui semblent résonner dans la douceur de la brume jaune matinale.. Oui, un peu de douceur dans un monde de brutes, c’est possible…
J’y ai rajouté de la verdure derrière la maison et les oliviers, ainsi que des coquelicots…