Il m’arrive fréquemment de reprendre les visiteurs qui me demandent si « c’est de la pastel », il est vrai que les effets fondus du mouillé sur mouillé peuvent évoquer LE pastel sec .. En recherchant dans mes cartons j’ai retrouvé ces quelques études sur les coquelicots qui datent d’une dizaine d’années..
La photo ne rend pas bien les nuances de rouges, mais « en vrai », ils ont pas mal de qualités finalement.. Je me souviens avoir obtenu un prix pour un pastel sec dans les années 2000, c’était pour un portrait d’enfant, depuis j’ai surtout réalisé des fruits et des fleurs.. Pour changer un peu, je compte en encadrer certains et les exposer à Roussillon, (les coquelicots sont de saison).. Ce qui m’en empêchais jusqu’alors c’était la difficulté d’exposition (le pastel c’est salissant, et fragile à la manipulation), et les contraintes à vendre sans cadre.. Enfin, si vous passez à la galerie dans quelques jours il se peut qu’il y en ait 2 ou 3..
Pour en revenir aux coquelicots, je travaille ces fleurs dans le mouillé en ce moment, mais n’oubliez pas que le stage proposé le 22 et 23 mai prochain sera sur ce thème (avec paysage aux coquelicots) ; il reste de la place.. (voir onglet).
Concernant les stages, la date de celui de l’été prochain est connue : il s’agira du 5 au 8 août, à Roussillon, le matin dans le village, l’après-midi dans l’atelier..
Je termine par ces petites « bafouilles » aquarellées, qui sont plus proches de l’illustration que de l’aquarelle, mais que certains apprécient bien..
Là aussi la photo ne rend pas bien les nuances, mais je vous invite à les voir en vrai à la galerie..
D’ici là, profitez bien de la vie et des instants présents ; ouvrez les yeux sur les fleurs qui nous entourent..
« Le moment appartient à ceux qui admirent son pastel ». (K. Ferry)
Même si ce sont souvent des jeunes qui écrivent, cela fait le carburant de notre inspiration. Les ventes d’aquarelles ont été très (très) rares depuis le début du mois, ce genre de message fait beaucoup de bien ; ces petits riens sont comme des sourires quand on en a besoin. Ils transforment le gris en ciel bleu.
Il y a bien des choses en ce monde, des êtres autour de nous, dont on ne réalise l’importance ou la valeur que quand ils ont disparu. Faire parti du décor ne signifie pas être éternel ; Notre Dame de Paris n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de ces choses merveilleuses que nous avons dans notre patrimoine, que nous avons dans un coin de l’oeil, sans y prêter plus d’attention. Il faut donc le départ ou l’absence pour réaliser l’importance de la présence. Ce n’est pas seulement valable pour les bâtiments, ou les êtres, mais c’est aussi valable pour les « futiles » fleurissements qui ne durent que 2 ou 3 semaines.. J’essaye à chaque fois d’en prendre pleinement conscience. C’est peut-être pour ça que j’aime tant les arbres de Judée, les glycines, les pivoines, etc… Il y a dans leur beauté l’impermanence qui se glisse, comme l’eau se glisse dans les pigments de l’aquarelle, donnant cet éclat unique, cette lumière dans nos yeux, qui cherche à nous rappeler que ce que nous peignons, ce que nous vivons, a sa pleine valeur dans le présent.
Voici l’aquarelle dans le mouillé que j’ai pu peindre d’après l’exercice proposé. La photo ne rend pas les nuances, mais bon, ceux qui ont vu mes peintures en vrai peuvent se faire une idée. Je posterai les commentaires avant la fin du mois ; Peut-être que d’ici là il y aura plus de visiteurs intéressés à la galerie, car ce début de saison est plutôt catastrophique.. On verra bien.
Je ne vais pas vous faire la liste des erreurs que je perçois, des manques de transparence, des manques de finesse, etc…, mais cela m’a rappelé qu’à l’époque par exemple je dessinais au drawing gum la courbe des nuages.. Le mouillé sur mouillé m’était inconnu, tout comme le Green gold ou le caput mortum… La vie se charge de mettre sur notre route ce qui nous fait évoluer. Les choses comme les êtres.
Cette aquarelle récente , aux couleurs de Roussillon, n’est sans doute qu’une étape elle aussi, sur le chemin de la progression. L’aquarelle est une longue route…
L’article paru dans la presse est très sympa ; les cours continuent donc jusqu’en juin pour les élèves en cours hebdomadaires..
Il n’était pas évident de rendre attractif l’extrême sobriété du bâtiment , tel un bloc gris et massif, (comme le marteau d’un dieu nordique…) mais j’ai fait ce que j’ai pu. J’ai vécu 3 ans dans ce village, avant Velleron ; la Sorgue y coule paisiblement, comme la vie et ses aléas..
Ils étaient une bonne soixantaine présents vendredi soir au vernissage de l’expo de mes élèves à la chapelle des pénitents ; beaucoup de variétés dans les oeuvres proposées, et des talents en devenir.. (on est toujours « en devenir », même à plus de 50 ou 60 ans…). Bref, cela se termine ce soir, même si les cours continuent eux jusqu’en juin..
Pour les curieux, la voici en photo ; une petite ruelle à Fontaine de Vaucluse, travaillée en 3 couleurs et relevée à la pointe fine..